BNJ TV - 8 décembre 2010 - par Mathieu Grégoire-Racicot


     


Le Bel Hubert, avec sa poésie, c’est lui qui a vrai

Sourcils en jachère, rime riche en fumure, le cœur en étoupe, le Bel Hubert débarque vendredi à Tavannes au Royal avec son cinquième CD. Emotion et finesse garanties.

Le Bel Hubert, on ne peut le rencontrer que dans les lieux de convivialité. Au bistrot de préférence. «Longtemps pas au studio», corrige-t-il pour tester le niveau de langage de son interlocuteur. Le poète-garagiste de Sombeval, c’est  pas parce qu’il répare des 2CV qu’il fait pas la vache. Il l’a même ressortie toute relookée dans son cinquième CD tout chaud, intitulé «Victor, ma vache et moi».

Pourquoi ce titre? «C’est un titre qui sonne. Et puis Victor, c’est l’amant de ma vache. Il voulait figurer au casting». Des 14 nouveaux titres, sept ont été repris de son premier disque à la demande générale. Mais l’ensemble est empreint d’une patine du temps qui passe, avec une tendresse dans la voix qui fait penser à celle de Bourvil. D’abord, il y a l’amitié, celle de Sarcloret et de Simon Gerber. Les deux compères de la Quinzaine à Lausanne. Ils lui ont fait «Joli foutoir», une magnifique chanson du nouveau CD. Et puis Samuel Garcia un accordéoniste rencontré chez le premier qui habite Chorey-les-Beaune, en Bourgogne, 58 habitants et 400 vaches.

Une sacrée musette pour notre francophile aux accents de Suze. Et Yves Jamait pour chanter avec lui et sa casquette. Ou encore Claude Rossel, le pianiste à qui toute la contrée chanson se doit de savoir détourer le son. Il lui a jazzifié cette «Page grise», récit d’une rupture douloureuse et qui rend l’Hubert plus bel encore, quand il conclut  «C’est pas vrai que la terre est ronde/Je t’attends et tu reviens pas».

Journal du Jura - 7 décembre 2010

 


     

 
     
     
Anciens articles

   

«Comme le Jura, l'artiste de Sonceboz cultive ses racines, son accent, sa ruralité, mais frappe à la porte de l'urbanité et fait passer son authenticité comme de la fausse naïveté.»

Serge Jubin, «Le Temps», 1er mars 2002

 

«Il y a chez lui d'heureux rappels: on pense à Bourvil en gentil perdant. Mais aussi à Pierre Perret pour le ton quelquefois narquois. Et, enfin, ä Bobby Lapointe pour l'amour des jeux de mots.»

Francis Chenot, «Une autre chanson» (cahiers belges de la chanson N° 87), février 2001

 

«... des chansons pleines d'un humour léger. Des textes qui font rire (...) de notre quotidien.»

L'Est républicain, 13 novembre 1999

 

«Poète fleur des champs, mélancolique quand il gratte la guitare, Bel Hubert change de registre lors des enchaînements: le faux timide cède la place à un comique irrésistible. Se prendre au sérieux? Bel Hubert jamais!»

La Gruyère, Bulle, 11/3/97

 

«Bel Hubert est un faux naïf de la lignée des Bourvil ou Paul Barrault. C'est-à-dire de ces rigolos qui font s'esclaffer au premier degré et qui, à y revenir, pincent le coeur et revitalisent les idées.»

Chorus, Paris, 1/95

 

«"Dans les chansons tout a été dit, mais comme personne n'écoute ça vaut la peine de répéter" Le Bel Hubert vous assène la phrase sans verbiage et pourtant il évoque justement ce que personne n'a pensé à évoquer.»

Quotidien jurassien, 10/9/94

 

«Bel Hubert est drôle, irrésistiblement drôle. Ses chansons enivrent, réjouissent et le spectateur savoure.»

Le Bien Public, Dijon, 27/9/94

 

«... des chansons montagnardes où se hument de drôles de relents d'anarchie. Aplomb, rire, pincement au coeur.»

Libération, 16/4/90

 

«Il y a une étonnante filiation entre ce Suisse qui se fait appeler Bel Hubert et le Bourvil des années 50.»

Le Monde, 16/4/90