Enfin la tondeuse à gazon a cassé
Ferons-nous la sieste tranquilles
Mais non son gros chien est toujours aux aguets
Ne va pas cesser d'aboyer
Les motos qui passent en pétaradant
Jouant de la boîte à vitesses
Le tracteur de Gros Louis le paysan
Qui s'en va travailler aux champs
Je voulais tellement vivre à la campagne
J'aime la nature et les petits oiseaux
Mais y travailler non de bleu c'est un drame
Faut y faire les foins quand il fait le plus chaud
Enfin les troupeaux sont dans les écuries
La grasse matinée s'impose
Car je ne peux pas fermer l'œil de la nuit
Les cloches et les vaches m'ennuient
Elles font leurs cacas et partout c'est glissant
Ça ramène des mouches et des bêtes
Comme je n'peux pas fermer la bouche en dormant
J'en ai même jusque sur les dents
Je trouvais joli d'écouter les sonnailles
En me promenant l'été sur les coteaux
Mais la nuit alors non de bleu c'est un drame
Faudrait interdire de sortir les bestiaux
Enfin une soirée qu'on va pouvoir passer
Tranquille à se faire une terrasse
Et ça pourrait sentir bon le foin coupé
Mais les paysans ont puriné
C'est peut-être une manière de chasser les poux
Ou alors c'est aphrodisiaque
C'est à mon avis leur façon avant tout
A eux de fêter le mois d'août
J'aimais tellement les odeurs de la campagne
Avant que ne me vienne l'idée d'y habiter
On devrait pouvoir non de bleu c'est infâme
Tuer ces odeurs ou les neutraliser
Enfin c'est les fêtes de la mi-été
On pourra se faire les guinguettes
Et si les fils de paysans savaient danser
On aurait bien moins mal aux pieds
Regardez-les manœuvrer leurs cavalières
Un peu comme des motofaucheuses
Ils sont bien moins doux pour danser que pour traire
Les filles feraient tout pour leur plaire
J'aimais fréquenter les fêtes villageoises
Avant d'y connaître les habitués
Ignorant surtout comportement sauvage
On devrait bien pouvoir les civiliser
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