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Le vent était si fort
Noroît que dans les ports
Les chalutiers étaient aux corps morts
Essuyant la buée
Des fenêtres au café
Des pêcheurs parlaient pêche et marée
Elle était là sauvage
Belle comme un cerf-volant
A parler à sourire et pourtant
Elle filait vent debout
Sans savoir naviguer
En marchant sur la mer démontée
Et quand elle tourne la tête
Là-bas vers où se couche
Le soleil, elle voit plus loin que moi
J'aimerais tant pouvoir seul
Allumer les étoiles
Qu'elle a au fond des yeux ces soirs-là
Le vent était si fort
Noroît que dans l'décor
Elle était chahutée d'tous les bords
Accrochée au comptoir
Elle vivait son destin
En faisant des sourires aux marins
Elle naviguait grand largue
Insouciante et grisée
Sans réduire la toile sans affaler
Elle savait comme les mouettes
Et comme les cormorans
Toucher l'eau sans se mouiller vraiment
Refrain
Le vent était si fort
Noroît qu'il souffle encore
Fraîchissant en traversant son corps
En écoutant ses yeux
Sûrement jusqu'au désert
On entend des sirènes et la mer
Elle a toujours des larmes
Etonnantes et salées
Quand elle voit un bateau accoster
Elle a donné l'espoir
En offrant son mouchoir
Pour sécher son chagrin son histoire
Refrain
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